samedi 26 juin 2010

TEXTE POUR LE JOURNAL LE SOLEIL DE QUÉBEC (Canada).

EDOUARD BASTARACHE

La poterie étant une des
formes d’art les plus anciennes,
il est assez difficile d’être original
dans la conception des formes; c’est ce
qui amène Edouard Bastarache à s’attarder
d’avantage à l’équilibre de la forme par
l’émaillage : C’est le jeu de la forme et
de la couleur qui donne un produit esthé-
tiquement valable.

Toutes les pièces de céramique exposées
sont essentiellement décoratives. Il a
horreur de faire des pièces utilitaires
parce qu’il n’aime pas se répéter. Cette
façon de travailler la céramique est synonyme
d’artisanat, pour lui bien qu’il ne soit pas
contre cette discipline en soi. Il disait :
si j’étais peintre, je ne ferais pas de portrait
puisque la photographie existe; aussi, je ne fais
pas de pièces utilitaires puisqu’on les fabrique
en série dans des ateliers bien organisés.

Edouard Bastarache arrive avec difficulté à
parler de sa technique de travail puisqu’elle
varie d’une pièce à l’autre ; quant à la forme
de ses pièces, on peut leur trouver un point
en commun : le goulot.

Il attache une très grande importance à la
façon d’appliquer ses glaçures : C’est par la
glaçure qu’on souligne l’équilibre d’une pièce,
c’est pour cette raison que j’emploie surtout
celle dont la couleur se rapproche le plus de
celle de la terre.Je détermine la couleur par
l’épaisseur de la glaçure et comme le peux obtenir
quatre ou cinq couleurs avec une même glaçure,
j’en utilise seulement trois.

Ma façon de m’exprimer en poterie c’est d’expéri-
menter à fond une glaçure ; il faut lui laisser le
soin d’épouser la forme de la pièce et par conséquent
se servir du mouvement du tour pour la décorer.

TEXTE POUR LE JOURNAL LE SOLEIL DE QUÉBEC (Canada)
Auteure Christiane Brunelle. 27 mars 1972.